symbolique du lieu
Installée depuis novembre 2008 dans de vastes locaux du quartier de l'Opéra à Paris, la Maison de la Nouvelle-Calédonie offre bien plus qu'une magnifique vitrine de l'archipel calédonien : le lieu propose une véritable immersion dans l'esprit du pays.
Les visiteurs de la Maison de la Nouvelle-Calédonie sont invités à suivre un parcours. Dès les portes franchies, ils se trouvent plongés dans le lagon calédonien, aux couleurs turquoise, où deux aquariums de poissons tropicaux ouvrent le chemin.
Image de l’allée qui, dans la culture kanak, mène à la Grande Case, ce chemin raconte l'essentiel du pays, à travers une suite de symboles. Il fait également allusion à l'avenir des communautés qui y vivent, désormais unies dans un destin commun et engagées dans un processus d'émancipation. Ce chemin symbolise le « chemin parcouru » depuis la signature des accords de Matignon, en 1988.
Du lagon à la forêt
Sous les dalles de verre, les sables des îles Loyauté et de la Grande Terre mènent au bord de mer puis viennent la terre rouge des latérites et le vert vif du minerai de nickel qui évoquent la montagne et la richesse économique du pays.
De chaque côté, les plantes sont celles qui, traditionnellement, mènent à la Grande Case ; elles rappellent également la nature luxuriante de l'île.
Enfin, deux murs de végétaux figurent la forêt dense qui ouvre sur la Grande Case, lieu sacré où veille l'esprit des ancêtres.
Un pays réconcilié
L'ensemble des huit poteaux symbolise cette Grande Case qui réunit les huit aires coutumières du pays. Ces œuvres ont été spécialement créées, lors d'une résidence d'artistes, à Hienghène, dans la région nord-est, terre de Jean-Marie Tjibaou.
La portée culturelle de ces sculptures est très forte : elles rappellent les mythes fondateurs de leur région d'origine respective et les multiples légendes qui les accompagnent.
Leur positionnement, au sein de l'espace circulaire, n'a pas été choisi au hasard, car des relations particulières existent entre les aires coutumières.
Près de la case, le Salon du Broussard et des communautés invite à savourer l'ambiance d'une station d'élevage de la côte ouest. Côte à côte, Kanak et Calédoniens d'origine européenne affichent ainsi leur réconciliation. Cet espace est également dédié aux multiples communautés qui composent la population de l'archipel. Une fresque, composée de visages calédoniens et installée au centre de ressources rappelle également cet aspect ("Eksistences" oeuvre réalisée par Miriam Schwamm).
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